COMPOSTELLE 64 EAUZE – ARBLADE LE HAUT
Chemin de Compostelle de Eauze à Arblade-le-Haut
Soixante-Quatrième journée : de Eauze à Nogaro (Arblade le Haut).
Nous quittons Eauze, en direction de la ferme de Pénabert, nous passons la passerelle sur le Bergon, affluent de la Douze et passons la ferme d’Angoulin. Nous traversons le ruisseau de la Hitière et approchons la forme de Riguet avant d’atteindre celle de Peyre. Nous descendons vers les étangs du Pouy Miquéou et arrivons au bourg de Manciel. L’hôpital Saint-Jacques se trouvait à l’emplacement actuel de la « Bonne Auberge », avant la Douze, dont le franchissement par les pèlerins était exempt de péage. En 1224, le vicomte de Béarn Guilhem de Moncade, donna aux Templiers de Bordères et aux Hospitaliers de Sainte-Christie ce lieu « où il y avait autrefois un beau château » et ils y bâtirent leur hospice. En 1235, l’ordre gascon de Saint-Jacques, de la Foi et de la Paix commença à restaurer le fortin primitif, d’où une querelle d’une dizaine d’années entre les deux ordres rivaux avant que le pape Innocent IV ne donne solennellement raison aux templiers et aux hospitaliers. Après le pont sur la Douze, nous prenons la direction de la ferme de Haussecame et passons l’église de l’Hôpital. Nous atteignons la ferme de Pehour, passons la passerelle sur le Midouzon et le pont sur le ruisseau de Saint-Aubin pour atteindre la ferme de Villeneuve. Après avoir passé le Midou, nous arrivons à Nogaro. Nogaro vient de Nugarolium, la ville des noisetiers. Etant au carrefour des routes d’Auch et Toulouse, de Bayonne et d’Eauze, on devait donc y trouver les produits de toutes les foires : sel de Salies-de-Béarn, harengs, saumons, esturgeons de l’Atlantique, drap, fer et fromage des Pyrénées, huile d’olive, figues, poivre, gingembre, ambre, venus du Sud, et les productions locales, vaisselle sans doute, huile de noix, blé, vin surtout. Ville principale du Bas-Armagnac féodal et ville religieuse, il s’y tint sept conciles provinciaux entre 1061 et 1315. Sa vocation religieuse fut aussi affirmée par la création d’un couvent des Cordeliers en 1250. Elle fut dotée d’un collège au XVIe siècle et fut dévastée en 1569 par les bandes protestantes de Montgomery. L’église fut alors saccagée : un pilier fut renversé, les voûtes détruites et le mobilier pillé. Nous montons à Arbalde le Haut pour faire étape.
CS25 de Eauze à Arblade le haut (Photos de l’étape)
22,5 km
altitude mini 93 m, altitude maxi 175 m
ascension cumulée 311 m, descente cumulée 334 m
25,6 km effort.